Le métier d’avocat évolue
Dans un monde où les procédures deviennent plus complexes, plus longues, et parfois plus aléatoires, beaucoup d’entre nous cherchent à diversifier leur activité.
La transaction immobilière est une voie encore trop peu explorée… et pourtant elle offre aux avocats de réelles opportunités.
Pourquoi devrions-nous nous y intéresser ?
Voici quelques éléments de réponse, issus de ma propre expérience.
Un marché colossal et en demande de sérieux
Chaque année, des centaines de milliers de biens immobiliers changent de main.
Les agences immobilières se partagent ce marché — mais la demande des clients évolue.
Ils cherchent de plus en plus un accompagnement juridique fiable, un professionnel de confiance, capable de sécuriser leur vente.
Qui mieux que nous, avocats, pour répondre à ce besoin ?
Nous savons :
- analyser un titre de propriété,
- sécuriser une promesse de vente,
- anticiper les risques,
- conseiller juridiquement toutes les parties.
La vente immobilière est avant tout une opération juridique.
Il est naturel que nous y ayons toute notre place.
Une réponse aux besoins concrets de nos clients
Si vous regardez vos propres dossiers, vous verrez à quel point l’immobilier est déjà présent dans notre activité quotidienne.
Combien de divorces, de successions, de liquidations de sociétés impliquent une vente immobilière ?
Très souvent.
Or, le client a déjà confiance en nous.
Il nous consulte pour des questions sensibles, il nous paie pour notre expertise.
Pourquoi devrait-il aller chercher un autre intermédiaire pour vendre son bien ?
En lui proposant cet accompagnement complémentaire, nous lui simplifions la vie, et nous renforçons notre rôle de conseil global.
Une activité parfaitement compatible avec notre déontologie
On entend encore parfois dire que ce n’est pas “le rôle de l’avocat”.
C’est faux.
Depuis plusieurs années, notre règlement intérieur national (RIN, art. 6.3) nous autorise expressément à être mandataires en transaction immobilière, dans le respect des principes essentiels de la profession.
Le Conseil national des barreaux rappelle d’ailleurs dans son guide pratique sur l’activité de mandataire en transactions immobilières que cette activité est pleinement reconnue et encadrée par le RIN.
L’avocat qui souhaite l’exercer doit simplement en faire la déclaration à son Ordre, dans le respect de ses obligations professionnelles.
👉 Consulter le guide du CNB
Mieux : notre positionnement est un atout.
Le client perçoit immédiatement la différence entre un avocat et un agent immobilier :
- Nous sommes soumis à une stricte déontologie.
- Nous apportons la confidentialité.
- Nous assurons la rigueur juridique de l’opération.
Dans une époque marquée par la défiance vis-à-vis de certains intermédiaires, c’est un argument fort.
Une diversification bienvenue pour nos cabinets
Soyons francs : le marché du contentieux devient de plus en plus difficile.
Procédures plus longues, honoraires sous pression, concurrence croissante…
La transaction immobilière offre une véritable bouffée d’oxygène.
Elle permet de diversifier ses revenus, tout en restant dans le cœur de notre métier : le conseil et la sécurisation juridique.
Pour ma part, cette activité représente aujourd’hui environ 50 % de mon chiffre d’affaires.
Je connais de nombreux confrères pour qui elle est devenue un pilier de leur stratégie professionnelle.
D’autres professions libérales ont déjà compris la force de la centralisation
Certaines professions libérales ont su évoluer avant nous en comprenant une chose simple :
le client ne cherche plus un prestataire isolé, il cherche une solution complète, accessible et lisible.
Les experts-comptables, par exemple, ont depuis longtemps centralisé leurs offres autour de plateformes et de packs “tout-en-un” : création d’entreprise, gestion comptable, accompagnement juridique.
Résultat : ils attirent les entrepreneurs dès la naissance de leur projet, et fidélisent leurs clients sur le long terme.
Les notaires ont, eux aussi, mutualisé leur visibilité via des sites comme immonot.com, qui regroupent les annonces immobilières de l’ensemble des études notariales de France.
Ce modèle a transformé leur image : ils ne sont plus seulement perçus comme des rédacteurs d’actes, mais comme de véritables acteurs du marché immobilier.
Centraliser l’offre de services au même endroit est un atout : cela modifie l’image de votre cabinet et répond à une attente croissante des clients, celle d’un accompagnement global, fluide et cohérent.
Conclusion : une opportunité à saisir
La transaction immobilière est une opportunité à portée de main pour les avocats.
Encore faut-il s’y former sérieusement et adopter les bons réflexes.
C’est pour cette raison que j’ai écrit un guide pratique, tiré de mon expérience concrète sur le terrain :
👉 Avocat mandataire en transaction immobilière — La méthode pas à pas.
Si vous souhaitez en savoir plus et vous lancer à votre tour :

